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ECHOS DU TERRAIN

« Surmonter nos défis pour mieux reconstruire »

Nous avons entamé l'année 2021 avec beaucoup d'espoir et de conviction que le monde avait surmonté les défis sans précédent de l'année dernière. La nouvelle concernant la mise au point et l'approbation de divers vaccins pour éradiquer la pandémie de COVID-19 a renforcé notre optimisme pour la nouvelle année. Mais, l'apparition de nouvelles vagues de la pandémie et la réintroduction de mesures restrictives de confinement dans diverses parties du monde nous ont également rappelé les efforts extraordinaires nécessaires pour apporter des solutions face aux ravages causés par la pandémie.

Il convient de saluer les efforts déployés par les pays africains pour éviter une forte hausse de cas et de décès prévus, mais ils n'ont pas pu éviter les conséquences socio-économiques plus graves en raison de problèmes tels que le niveau élevé de la dette publique, d'infrastructures déficientes, de la baisse des échanges commerciaux et des investissements, ainsi que des recettes d'exportation.

Les défis découlant de la pandémie mettent en évidence la raison d'être de la Facilité et les problématiques qui constituent le fondement de notre stratégie à moyen terme 2018-2022 (STM). L'ALSF a été créée afin de renforcer la capacité juridique des pays africains pour mener à bien des opérations commerciales souveraines, notamment en ce qui concerne la dette souveraine, les activités extractives et les ressources naturelles, ainsi que les transactions relatives aux infrastructures. Actuellement, notre stratégie à moyen terme repose sur la nécessité d'accroître les investissements dans les infrastructures (notamment dans les secteurs des télécommunications, de l'eau et de l'énergie), les partenariats public-privé (PPP) et les projets portant sur les ressources naturelles, ainsi que sur une gestion prudente de la dette des pays africains. Notre stratégie à moyen terme prend également en compte la bonne gouvernance, l'égalité des sexes et les facteurs environnementaux et sociaux lors de ces opérations souveraines.

Ainsi, l'ALSF est en mesure d'apporter un soutien continu aux pays africains afin de surmonter les défis mentionnés ci-dessus. Plus précisément, la Facilité vise à réduire les graves conséquences économiques et sociales de la pandémie sur ses PMR et sur le secteur privé africain. Pour ce faire, elle prend des mesures telles que la négociation/renégociation et la conclusion d'opérations équitables et durables portant sur les activités commerciales et la dette publique, notamment la restructuration, le refinancement et le rééchelonnement de la dette, la mise en œuvre d'une méthode de comptabilisation des passifs éventuels concernant les garanties souveraines. L'ALSF élabore aussi une stratégie et apporte son aide aux PMR en cas de litige avec les créanciers commerciaux et les fonds vautours. Elle définit des stratégies de gestion de la dette et prodigue des conseils dans le cadre d'émissions d'euro-obligations et de dispositifs de couverture connexes. Nous sommes disponibles et capables de fournir rapidement nos services grâce à des outils et des mécanismes très réactifs et innovants, à un personnel compétent et dynamique et à un panel juridique de très haute qualité. Nous avons actuellement 112 projets en cours dans une quarantaine de pays et sommes déjà en pourparlers avec de nombreux pays qui envisagent de nous soumettre de nouvelles demandes de soutien cette année.

Notre mission actuelle, qui consiste à former les professionnels africains en les dotant de compétences et de connaissances nécessaires pour négocier des accords plus durables et plus équitables au profit de leurs pays, constitue un élément fondamental de notre objectif commun visant à mieux reconstruire. Nous continuons donc à contacter et à former un plus grand nombre de professionnels au moyen de nos plateformes en ligne et en collaborant avec divers partenaires stratégiques pour échanger des informations, dispenser la formation nécessaire et promouvoir des solutions efficaces. En outre, nous renforçons notre collaboration avec nos partenaires, notamment le Groupe de haut niveau de l'Union africaine sur les flux financiers illicites, la Banque africaine de développement (BAD), le Forum pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF) et la Coalition pour le dialogue sur l'Afrique (CoDA), afin de mettre en œuvre des recommandations permettant de réduire les flux financiers illicites provenant d'Afrique, ce qui devrait renforcer la capacité budgétaire des pays africains à mettre en œuvre leurs stratégies de relance.

À titre personnel, je tiens à informer les parties prenantes de l'ALSF que, d'ici la fin de l'année, je conclurai mon mandat de dix ans en qualité de Directeur et Président directeur général de la Facilité. D'ici là, je vous assure que le Conseil de gestion et moi-même travaillons sans relâche pour assurer une transition harmonieuse afin de trouver une nouvelle personne compétente pour diriger les activités importantes de la Facilité.